Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ?

Selon l’INSERM (Institut National de la Sante et de la Recherche Médicale) :

  • Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme. C’est le cas dans le diabète de type 1, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde.
    • 5 à 8% de la population mondiale est touchée
    • 80% des cas concernent des femmes
  • Des facteurs endogènes (qui résulte du corps en opposition à « exogène » qui résulterait de l’environnement au sens large) sont avancés, et, notamment : INFLAMMATION CHRONIQUE, DYSBIOSE INTESTINALE, mais aussi hormones féminines (sujet non abordé ici).

Schématiquement, il faut s’imaginer que votre système immunitaire, au lieu de s’attaquer aux agresseurs extérieurs pour vous défendre au quotidien, va commencer à « s’auto-attaquer ».

Mais alors, qu’est-ce que l’inflammation chronique ?

Le phénomène de l’inflammation chronique résulte d’un épuisement du système immunitaire, sollicité en permanence pendant plusieurs semaines, mois, années et qui démarre généralement au niveau de l’intestin.

L’intestin est agressé en permanence (excès en tout genre, alimentation transformée, conservateurs, stress chronique…). Les cellules immunitaires du tube digestif sont donc activées à longueur de temps et produisent des substances pro-inflammatoires pour se défendre.

La paroi détériorée de l’intestin deviendra poreuse et laissera également passer dans le sang des éléments considérés comme agresseurs par le système immunitaire qui déclenchera l’inflammation, à plus ou moins grande échelle, pour se défendre.

Ces processus vont créer un emballement du système immunitaire, sans régulation possible, qui débouchera, dans le cas de la maladie auto-immune, sur le fait que le corps s’attaquera lui-même.

A noter : L’inflammation est originellement un phénomène normal, et indispensable, du corps pour répondre à une agression.

Et la dysbiose intestinale, c’est quoi ?

Selon l’INSERM : « La dysbiose correspond à une modification qualitative et quantitative des différentes espèces de bactéries colonisant notre système digestif ».

Il faut bien comprendre que la flore intestinale aussi nommée « microbiote » est constituée de bactéries qui vivent en symbiose avec notre organisme et qui sont, en grande partie, garantes de l’immunité générale du corps.

Si ce système est mis à mal, le système immunitaire n’est plus aussi efficace, ce qui peut mener, entre autres causes, à une maladie auto-immune.

Un dérèglement de cette flore peut avoir de nombreuses causes, par exemple : une mauvaise alimentation, des médicaments tels que les antibiotiques, la pilule, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les corticoïdes, le tabagisme ou encore l’hérédité.

L’inflammation chronique et la dysbiose intestinale seraient donc en cause, il faut cependant garder à l’esprit que la maladie auto-immune est un phénomène complexe multifactoriel qui n’a pas encore livré tous ses secrets.

Que faire dans le cas d’une maladie auto-immune ?

Il n’y a pas de réponse simple malheureusement. Bien sûr l’accompagnement médical sera la première réponse pour permettre de poser le diagnostic, d’éventuellement identifier la cause et de stabiliser la pathologie.

Ensuite peut intervenir un questionnement plus approfondi sur l’hygiène de vie (notamment l’alimentation, le stress, l’activité physique) sur lequel un naturopathe pourra éventuellement vous accompagner.

Quelques pistes à explorer :

• La vitamine D : elle module et adapte la réponse immunitaire,

• L’éviction du gluten et des produits laitiers : ils provoquent directement l’excitation du système immunitaire,

• Evaluer et, si nécessaire, endiguer la porosité intestinale.

Nota Bene
En cas de maladie auto-immune, il est important de ne pas introduire de plantes ou huiles essentielles qui stimulent le système immunitaire (échinacée, églantier…).

Pour aller plus loin…

  • Il peut être intéressant de s’intéresser à la symbolique de la maladie auto-immune

Selon le Docteur Olivier Soulier, elle symboliserait l’auto-punition et le fait de se retourner contre son identité.

« Les maladies auto-immunes traduisent comme une guerre civile intérieure entre les parties de soi. L’organisme s’est bâti de telle manière qu’une partie ne reconnaît pas l’autre et l’attaque. »

  • Idées de lectures

Les Docteur Catherine Kousmine et Jean Seignalet ont publié des livres qui abordent la question des maladies auto-immunes, et de l’hygiène de vie, de façon plus ou moins large.

Plus récemment, l’ouvrage d’Emilie et Julien Venesson « Vaincre la sclérose en plaques » donne des pistes de réflexion.

En conclusion

La maladie auto-immune est multifactorielle et difficile à résumer en quelques mots. Dans le cadre de ces pathologies, il est rarement fait mention de guérison mais plutôt de régression des symptômes, de mise en sommeil, d’arrêt de l’évolution.

La naturopathie peut être un accompagnement efficace pour intégrer une hygiène de vie qui soit adéquate, et ce, dans le respect du protocole médical mis en place. L’idéal sera de tendre vers un accompagnement complet intégrant également une prise en charge psychologique et une palette d’outils de gestion du stress.